Pour mieux t’entendre…

Comme la vue, moins nette à partir de 45-50 ans, l’ouïe se fait moins fine au fil des ans, inéluctablement. Contrôler son audition – tout comme sa vision – doit devenir un réflexe dès que les premiers signes apparaissent.

Papi sourd

Problème d’oreille ?

C’est dès 25-30 ans que débute la dégradation progressive de l’audition ! Le système auditif vieillit, son fonctionnement est moins optimal. On commence à être moins réceptif aux aigus dès le milieu de la quarantaine puis, vers l’âge de 50 ans, la baisse de l’audition s’installe progressivement. A partir de 55-60 ans, cette baisse s’accentuant plus fortement, on parle de presbyacousie.

Sachez qu’au-delà de 60 ans, une personne sur deux a une perte auditive significative ! Mais seulement 30% de ces personnes ont conscience d’avoir une gêne auditive, la perte d’audition étant progressive et insidieuse. Pourtant, il est nécessaire de la détecter au plus tôt pour stopper sa progression.

Les signaux d’alerte

  • Comme se sont d’abord les aigus qui s’estompent, on a d’abord du mal à distinguer les voix de femmes et d’enfants. Autre signe d’alerte : les sons [s] et [th] sont parmi les premiers à être touches.
  • Même si les voix masculines restent audibles, on peut avoir l’impression désagréable et franchement agaçante que son interlocuteur n’articule pas…
  • La perte progressive d’audition peut s’accompagner d’acouphènes (bruits dans les oreilles ou que l’on ressent à l’intérieur de la tête), ce qui peut devenir très gênant.
  • Enfin si votre entourage vous fait des réflexions sur le volume de la télévision ou de la musique, soyez « à l’écoute » de leurs remarques car ils sont certainement plus conscients que vous de votre propre baisse auditive.

Comment ça fonctionne ?

Si toutes les parties de l’oreille sont concernées, c’est principalement et avant tout les cellules sensorielles de l’oreille interne et du système nerveux central qui subissent les affres du temps. C’est leur dégénérescence puis leur destruction qui entraînent la perte auditive.

Direction l’ORL !

Ce déficit auditif peut avoir des répercussions dans votre vie quotidienne, entraînant mauvaise humeur, repli sur soi et perte de confiance. L’indice le plus sûr pour prendre conscience de la baisse de l’acuité auditive, c’est la difficulté à comprendre la parole dans un environnement bruyant.

Alors si vous faites souvent répéter, si vous avez du mal à entendre une conversation lors des réunions familiales ou au restaurant, si vous vous isolez lorsque plusieurs personnes parlent en même temps, rendez-vous à l’évidence : il est temps d’aller consulter un ORL et d’effectuer un test auditif.

Les acouphènes, comment s’en débarrasser ?

Dans 90% des cas, l’acouphène est associé à la baisse d’audition, et il peut être dû à un traumatisme sonore, un traumatisme crânien, une pathologie vasculaire (surdité brusque par exemple) ou métabolique (maladie professionnelle), une presbyacousie…

Il est souvent révélé à l’occasion d’un stress, d’un choc émotionnel ou encore en raison d’un terrain anxieux. Pour réapprendre à vivre sereinement en dépit des acouphènes, les spécialistes et le patient doivent s’engager ensemble. Par spécialistes, il faut comprendre une équipe pluridisciplinaire avec ORL, psychologues, comportementalistes (sophrologie, thérapie cognitive et comportementale) et audioprothésistes. Il est important de bien comprendre que si l’acouphène est devenu chronique (c’est-à-dire qu’il dure plus de 12 mois), il y a peu de chances qu’il disparaisse complètement.

Cependant une thérapie d’habituation et l’accompagnement approprié par une équipe pluridisciplinaire, peuvent considérablement réduire les symptômes de façon à ce que l’acouphène ne domine plus la vie du patient. Il devient tout simplement un autre son du quotidien. Le patient apprend à contrôler l’acouphène. La thérapie d’habituation peut intégrer l’utilisation d’un appareil auditif externe.

Principes de la thérapie d’habituation ou TRT

Le but de la thérapie d’habituation ou TRT (Tinnitus Retraining Therapy) est de rééduquer le cerveau pour retrouver la fonction de filtrage afin d’éliminer ces sons non-informatifs. Le système auditif central est capable de filtrer les sons non-informatifs, comme par exemple le bruit du ventilateur de l’ordinateur sur lequel on travaille ou celui de la circulation automobile près de laquelle on s’endort. Ces bruits sont alors bloqués dans la zone sous-corticale inconsciente. Le patient acouphénique a perdu cette capacité de filtrage des sons non-informatifs.

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