Cancer : Limiter les risques

S’il est vrai que le risque de survenue d’un cancer augmente avec l’âge, aujourd’hui on en guérit environ de deux sur trois et, surtout, on sait que des moyens existent qui contribuent à l’éviter.

Plus nous vieillissons et plus nous avons de risques de voir une cellule saine devenir anormale et conduire à la formation d’une tumeur. Les cancers du sein, de la prostate, du côlon sont les cancers les plus fréquents des séniors. Mais le cancer n’est ni une fatalité, ni un héritage funeste (seuls près de 15% sont d’origine génétiques) et un changement de mode de vie réduit les risque de son apparition.

La sédentarité et une alimentation trop riche en sucre ainsi qu’en mauvaises graisses figurent parmi les principaux facteurs de risque.

Femmes contre le cancer

Le cancer du sein

Premier cancer féminin (1 cancer sur 8), il se développe majoritairement à partir de 50 ans. Détecté à un stade précoce au moyen d’une mammographie (systématique après 50 ans), il se traite mieux et comporte moins de risques de séquelles. Grâce au dépistage précoce, la moitié des cancers du sein sont décelés alors qu’ils mesurent moins de 2 centimètres !

Les pouvoirs publics souhaitent généraliser le dépistage du cancer du sein à 70% des femmes âgées de 50 à 74 ans, chiffre qui permettrait de réduire de près d’un tiers la mortalité.

La mammographie c’est tous les 2 ans après 50 ans

Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers chez la femme. Malheureusement, on ne peut pas l’éviter, mais on peut le dépister tôt grâce au dépistage par mammographie. Plus un cancer est dépisté tôt, plus le traitement est simple et plus les chances de guérison sont grandes.

La mammographie (radio des seins) n’est pas un examen douloureux, mais désagréable juste le temps de faire la radio. Ça ne dure pas plus que quelques secondes. Le radiologue nous expliquera le principe de la campagne. Mais si vous avez des questions avant de vous décider, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé.

Que faire face au cancer du sein ?

Tous les ans, vous pouvez vous faire examiner les seins par un médecin ou une sage-femme. Par ailleurs, à la moindre anomalie au niveau de vos seins (douleur, grosseur, rougeur, écoulement…) n’hésitez surtout pas à consulter un professionnel de santé. Si vous avez entre 50 et 74 ans, vous pouvez participer à la campagne de dépistage organisé du cancer du sein.

Le cancer de la prostate

C’est le plus fréquent des cancers de l’homme de plus de 50 ans. Il évolue lentement, pais plus il est dépisté tôt, plus le traitement est efficace, d’où l’intérêt d’un dépistage régulier. Celui-ci repose sur un toucher rectal et un dosage des PSA (marqueurs spécifiques de la prostate), tous les ans à partir de 50 ans. Les signes qui peuvent vous mettre sur la voir d’un cancer de la prostate sont des troubles urinaires (augmentation du nombre de mictions, difficulté à uriner…) et la présence de sang dans les urines.

Le cancer colorectal

C’est essentiellement un cancer de l’âge mur (85% des cas surviennent après 65 ans) qui concerne davantage les hommes que les femmes. Regroupés sous le terme de cancer colorectal, les cancers du côlon et du rectum sont souvent diagnostiqués trop tardivement car ils évoluent dans un premier temps sans donner de signes avant-coureurs. Pourtant un dépistage précoce améliore le pronostic. Saignements dans les selles, troubles du transit d’apparition récente (constipation continue ou diarrhée persistante), douleurs abdominales, voire amaigrissement inexpliqué doivent vous alerter.

Les recommandations du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer

  • Conserver une bonne hygiène de vie.
  • Pratiquer une activité physique de 30 minutes chaque jour.
  • Éviter les boissons sucrées.
  • Limiter la consommation d’aliments à forte densité calorique, en particulier les produits à teneur élevée en sucres ajoutés, ou faibles en fibres, ou riches en matières grasses.
  • Augmenter et varier sa consommation de fruits, légumes, céréales complètes et légumes secs (400 grammes par jour).
  • Limiter la consommation de viandes rouges et grasses (bœuf, porc, agneau) à 500 grammes par semaine et éviter la charcuterie et les viandes fumées et salées.
  • Limiter sa consommation d’alcool.
  • Limiter la consommation d’aliments salés et de produits contenant du sel ajouté (sodium) comme les chips et les cacahuètes.
  • Ne pas recourir aux compléments alimentaires pour se protéger du cancer.

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