En bref : la santé avant tout !
L’incontinence urinaire : tous concernés
Un fou rire, un éternuement… et c’est la fuite. Qu’on se le dise : l’incontinence dispose de traitements efficaces. L’incontinence dite « d’effort » touche principalement les femmes, et pas seulement au troisième âge, accouchement(s) oblige(nt). Mais avec le vieillissement de la vessie, le risque d’incontinence « par impériosité » augmente aussi, et tout le monde est concerné. Si la rééducation périnéale, effectuée chez le kinésithérapeute, est l’une des premières solutions pour les femmes, l’intervention chirurgicale existe également. Bénigne, elle dure une petite demi-heure.
Chez les hommes, c’est le risque d’incontinence après une opération de la prostate (ablation) qui fait peur. Minimisez ! Moins de 5% des hommes opérés ont des fuites urinaires très importantes après l’intervention et environ 15% peuvent avoir une petite fuite lors d’un effort. Dans la plupart des cas, les troubles de la continence s’arrangent au cours des six premiers mois qui suivent l’intervention.
Ostéoporose
L’ostéoporose, cette grave diminution de la masse osseuse touche 30 à 40% d’entre nous dès la cinquantaine, souvent insidieusement. Malades en raison du vieillissement osseux et des carences en vitamine D et en calcium, les femmes ménopausées, carencées en œstrogènes, sont spécialement touchées. La prévention ? Dès l’enfance, une activité physique et au moins trois produits laitiers chaque jour.
Constipation ? Le côlon vieillit aussi !
La diverticulose colique constitue l’affection digestive la plus rependue après 50 ans. Un régime alimentaire riche en fibres végétales et une activité physique régulière semblent en réduire les risques. Cette anomalie du côlon est fréquente, et dépasse 40% des cas après 60 ans. Dans l’immense majorité des cas, elle est asymptomatique et peut, au plus, favoriser une constipation. Les complications sont rares mais sévères et nécessitent une prise en charge médico-chirurgicale.
Mal aux deux genoux !
L’arthrose est la cause la plus fréquente de douleur du genou après 50 ans, plus généralement vers 65 ans. C’est également la plus fréquente des arthroses.
Ces atteintes du genou sont bilatérales dans près des deux tiers des cas. Le problème est principalement d’origine mécanique (déformation, séquelles traumatiques…) et favorisé par certains facteurs de risques comme l’obésité, les traumatismes du genou, l’activité sportive ou le surmenage professionnel. Très douloureuse, la gonarthrose nécessite une prise en charge. Un traitement a fait l’objet de recommandations de la Ligue Européenne de Lutte contre le Rhumatisme (EULAR).
Dénutrition : un vrai risque
Souffrir de dénutrition, un paradoxe dans notre société où de plus en plus de personnes subissent les conséquences de la suralimentation (surpoids, diabète…). Pourtant 4% de plus de 70 ans qui vivent à domicile souffrent de dénutrition en France, dont 25 à 30% parmi ceux qui sont dépendants. En institution, le pourcentage de personnes dénutries atteint les 15 à 38%.
Si le fait de vieillir ne provoque pas la dénutrition, dont les causes peuvent être diverses, force est de constater qu’avec l’âge, les facteurs qui amènent les séniors à mois s’alimenter se multiplient : problèmes pour déglutir ou mâcher, troubles moteurs, dépression, moyens financiers insuffisants… Le signal d’alarme le plus important de la dénutrition est la perte de poids involontaire : plus de 3 kg en un mois ou plus de 6 kg en six mois. Parmi les autres symptômes, on citera la fatigue, l’apathie, un visage creusé, des cheveux ternes, la peau sèche… Si vous notez ces signaux d’alarme chez vos parents ou l’un de vos proches, prévenez le médecin.
Risques cardio-vasculaires
La mauvaise nouvelle, on la connaît déjà : première cause de décès en France, les maladies cardio-vasculaires, n’épargnent pas les séniors, l’âge étant considéré comme le principal responsable des maladies des vaisseaux (qui vieillissent eux-aussi).
La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de médecins estiment inutile d’astreindre les personnes qui prennent de l’âge à un régime draconien – contre l’excès de cholestérol notamment – tant leurs (mauvaises) habitudes alimentaires sont tenaces. On peut désamorcer les facteurs de risque en adaptant une meilleure hygiène de vie.
Outre l’excès de sel, le tabac, le diabète, le surpoids, l’excès de cholestérol (et notamment le mauvais cholestérol, le LDL), le manque d’exercice physique et l’hypertension font le lit des accidents cardio-vasculaires. Le rôle de l’alimentation est également démontré. Elle doit être variée, avec peu de graisses animales, des fruits et des légumes, des viandes blanches et du poisson (pensez au cuit-vapeur !). Côté cœur, pour contrer le risque coronaire, les cardiologues préconisent la marche et la natation.